Dans la longue histoire radicale… Du moment de la Question Juive de Charles Marx jusqu’aux temps les plus présents, la nationalité chimérique de l’endogamie suprématiste de la valeur d’échange talmudique ne cesse de reproduire le fétichisme de la marchandise en tous ses délires et mystifications…
André Harris et Alain de Sédouy, journalistes reconnus de la sphère médiatique officielle, publièrent en 1979 aux éditions Grasset un ouvrage intitulé Juifs et Français. A la page 299 de leur ouvrage, relatant un meeting à la Maison communautaire de Champigny où étaient notamment présents le rabbin de la ville, le représentant de l’ambassade israélienne, Abel Thomas, député de Paris et Jacques Kupfer, dirigeant du Bétar, on trouve notamment l’éloquent passage suivant concernant les propos d’un jeune militant sioniste tenus dans la salle: « Eh bien, moi, je souhaite qu’il y ait de plus en plus de croix gammées et de bombes contre les synagogues : comme ça, les juifs finiront bien par se remuer le cul !… »
Le 19 janvier 2004. Monsieur Alex Moïse se rend au commissariat de police du 18ème arrondissement de Paris. La veille au soir, il signale avoir reçu des menaces de mort et des injures racistes lors d’un appel téléphonique anonyme dont le contenu était le suivant: « Sale youpin », « tu vas crever, sale sioniste, tu vas crever ». Il explique aux policiers que ces menaces sont doute dues à son combat contre Dieudonné. En effet, un mois plus tôt, l’humoriste avait joué son fameux sketch chez Marc-Olivier Fogiel sur France 3. Un sketch bien entendu évidemment antisémite pour le regard spécifique d’Alex Moïse, qui, du coup, avait lancé un « comité citoyen antiraciste ». En tant que président de ce « comité citoyen antiraciste », Alex Moïse avait ainsi appelé les salles où devait se produire Dieudonné et obtenu l’annulation de ses spectacles à Roanne, Deauville, Bourg-Lès-Valence. Il était également à l’origine de la pétition réclamant l’annulation du spectacle du 20 février 2004 à l’Olympia.
Cinq mois après la plainte, cette affaire spectaculaire de menaces antisémites allait complètement se dé-boursoufler pendant que la presse officielle du Capital ferait, elle, grand silence…Alex Moïse sera finalement symboliquement condamné le 6 mai 2004 à 750 euros d’amendes et à deux mois de prison avec sursis. Les investigations auprès de l’opérateur téléphonique auront indubitablement prouvé qu’il s’était adressé à lui-même des insultes antisémites par téléphone. Rien à voir donc avec de prétendus « partisans de Dieudonné ».
Cette affaire pourrait prêter à copieusement se bidonner si le sieur Alex Moïse n’était qu’un pauvre petit désaxé périphérique d’une histoire collective traumatique particulièrement délirante. Mais le bonhomme en question n’était pas n’importe qui, c’était un militant communautaire israélite chevronné. Il avait participé dès 1980 à la création de la Fédération sioniste de France et fait partie des fondateurs de Radio Shalom, sur laquelle il animait d’ailleurs l’émission Shalom Hebdo. « Attaché à l’idéologie du Grand Israël » (Actualité juive du 24 juillet 2008), ce porte-parole en France du Likoud figurait sur la liste RPR-UDF dans le 2ème arrondissement de Paris aux élections municipales de 1995, puis en 2001 sur la liste de Jean-Pierre Pierre-Bloch (candidat de Jean Tibéri) dans le 18ème arrondissement. Lors de son décès en décembre 2012, le président du CRIF Richard Prasquier saluera « un militant exceptionnel, recherchant toujours l’intérêt collectif avant les préoccupations d’amour-propre personnelles. Il avait l’amour d’Israël chevillé au corps, était au premier rang quand il s’agissait de lutter contre les manifestations de haine anti-israélienne. »…
« Le dieu des Juifs s’est sécularisé et est devenu le dieu mondial. Le change, voilà le vrai dieu du Juif. Son dieu n’est qu’une traite illusoire…
… L’ émancipation sociale du Juif, c’ est l’émancipation de la société du judaïsme… » La Question Juive, Charles Marx, 1843