Les jeunes micro-bourgeoisies qui aspirent maintenant à une existence indépendante, ne frétillent pas seulement du désir d’acquérir une hégémonie de classe sans entraves et sans tutelle, mais elles se promettent un délice dont elles ont trop longtemps été privées : étrangler de leurs propres mains l’ennemi mortel, le prolétariat révolutionnaire – fonction qu’elles avaient été contraintes de céder jusqu’à présent à l’appareil rigide d’une domination étrangère.
Rosa Luxemburg, Fragment sur la guerre, la question nationale et la révolution – 1918
Il y a bien longtemps que la tyrannie du Capital a absorbé tous les peuples anciens dans le mouvement frénétique de sa modernité planétaire. En Amérique, dans le Pacifique et partout ailleurs, ce qui demeure d’identité pré-capitaliste n’y est plus là qu’un nostalgisme sans avenir condamné au simulacre tribaliste – encombré de frustations, de trafics, de drogues, de bandes, d’enfermements et d’inculture contre-révolutionnaires – régenté par les multiples manipulations géo-stratégiques du chaos de la crise mondiale de la valeur et de ses contradictions inter-impérialistes.
À la suite de Rosa Luxemburg, les groupes communistes de l’intransigeance maximaliste, ont toujours – contre toutes les mystifications socio-démocrates, libertaires et bolchéviques – du bagne vietnamien au taudis algérien, rappelé que les luttes capitalistes de libération nationaliste étaient toutes et toujours des moments de précipitation aliénatoire intensive où le spectacle étatique du fétichisme marchand se restructurait indéfiniment vers le pire en renforçant l’exploitation de l’homme par l’homme…
La Nouvelle-Calédonie, depuis des décennies de manœuvres américaines voraces déployant les tentacules de la Chine nouvelle programmée par Nixon en 1972, d’immixtions évangéliques australiennes et néo-zélandaises relayées par des clowns trostkystes à la mode universitaire yankee, vient là nous rappeler deux évidences historiques. Sur le terrain des luttes inter-capitalistes, Washington, l’État génocidaire organique qui a supprimé chez lui tous les autochtones, entend éliminer la géo-politique de la mondialité française industrielle et sur le terrain de l’opposition universelle Prolétariat/classe capitaliste ; il escompte bien ensevelir la mémoire européenne des luttes de classe révolutionnaire dans la bouillie abêtissante des discriminations positives de la religion arc-en-ciel dont le gauchisme de la marchandise est le veau d’or idéologique obligatoire.
Non ! les prolétaires n’ont pas de patrie de raison marchande et ils disent merde à toutes les mafias politiques de l’économie spectaculaire et à toutes les arnaques FLNistes du monde…
L’histoire de la crise terminale de la quantité marchande autocratique est en train de se partout répandre… Que le spectacle de la pourriture-argent crève donc au plus vite en emportant dans sa chute finale tous les gangs gouvernementalistes de la putréfaction mercantile !
Vive la Guerre de Classe mondiale du Prolétariat universel contre tous les Partis et Syndicats de la planète-marchandise et pour un monde sans exploitation ni aliénation !
VERS LA COMMUNE UNIVERSELLE POUR UN MONDE SANS ARGENT, SANS SALARIAT, NI ÉTAT !