
Fondée au début des années 30, l’Union Communiste fut un de ces groupes majeurs qui avec courage et méthode entreprit, dans la nuit noire d’une époque de mensonge déconcertant, un travail de clarification à la fois sur la nature capitaliste de l’URSS et du P«C»F, sur l’absorption étatique du syndicalisme et sur le massacre du prolétariat de Barcelone en mai 37 par le Front populaire démocratico-staliniste épaulé par les ministres de la CNT. Dans les contradictions d’un temps confus où la totalité du mouvement réel n’était pas encore véritablement perceptible, la maturation maximaliste n’était certes pas aisée, mais elle se fit néanmoins avec ardeur et audace – à l’encontre de toutes les falsifications sociales du progressisme de la marchandise. À contre-courant de l’imaginaire réifié du monde inversé, plusieurs dizaines de prolétaires eurent là l’énergie et l’intelligence de maintenir le lien révolutionnaire avec le fil du vrai temps. Un mûrissement généralisé s’effectua et permit ainsi de dé-passer les vieilles balivernes bourgeoises ; blanquistes, bakouninistes et léninistes du délire de l’avant-gardisme dirigeant pour retrouver l’analyse du Marx véritable, mettant lui-même en perspective ce que sont les jalons de conscience avancée à destination du chemin de l’intransigeante auto-dynamique communarde vers le pouvoir anti-étatique international des conseils ouvriers.
Comme le rappelait alors avec insistance l’Union Communiste à propos des collectivisations ouvrières et paysannes écrasées par toutes les cliques directoriales de la boutique UGT-CNT ; le spectacle anti-fasciste des tromperies de l’innovation capitaliste a conduit le prolétariat d’Espagne à une défaite sanglante. Et en France, il a détourné également et systématiquement le prolétariat d’une véritable action autonome de classe, en justifiant de la sorte l’horreur de la Seconde Boucherie impérialiste.
Aujourd’hui, presqu’un siècle plus tard, il convient donc d’avoir bonne mémoire longue en se souvenant :
– des communards de Berlin qui, avec Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, furent exécutés en 1919 par la gauche social-démocratique du Capital…
– des communards de Kronstadt, exécutés en 1921 par la gauche lénino-trotskysto-staliniste du Capital…
– des communards de Catalogne et d’Aragon qui, en compagnie de Buenaventura Durruti, Andrés Nin, Camillo Berneri, Francesco Barbieri et tant d’autres, furent exécutés par les commissaires NKVDistes de la gauche des escroqueries de l’humanisme marchand…
– et bien évidemment et d’abord des dizaines de milliers de communards massacrés à Paris en 1871 par l’ordre versaillais planifié et louangé par cette sale gauche républicaine de Jules Favre qui ne cessait de répéter : … Il faut châtier Paris !…
Les décennies qui viennent seront celles de la crise finale du capitalisme sénile et drogué. La crise terminale de la valeur d’échange est dorénavant pleinement engagée en fonction d’une saturation irrépressible du marché mondial renvoyant à une baisse du taux de profit irrésistible… Tout va s’effondrer dans le chaos terroriste de l’interminable mythomanie immigrationniste, LGBTiste, et écologiste du drapeau arc-en-ciel de l’indistinction contre-révolutionnaire généralisée…
Dans l’invariance historique du fait incontournable que tout prend sens au seul regard de la frontière de classe qui oppose le devenir du prolétariat universel vers l’abolition du salariat à toutes les pègres de la merde marchande sans cesse réaménagée, il va de soi que l’essentiel doit toujours être infiniment répété :
Sur les bases de l’internationalisme prolétarien, nous devons briser toutes les disciplines de partis et de syndicats et appeler à la fraternisation révolutionnaire contre toutes les bandes et coteries de la raison marchande de l’amélioration despotique de la démocratie de la valeur d’échange…
Depuis Rosa Luxemburg et en confirmation appuyée de Marx contre le charlatanisme léniniste, nous savons que toute lutte de libération nationale est à présent une baliverne de capitalisation supérieure et que toutes les merdouilleries réformatrices sont un instrument de misérable rénovation du marché des échanges…
C’est pourquoi, à ce jour et en poursuite logique de toutes les expériences prolétariennes théorico-pratiques réellement existantes, la richesse, la vibration et la vitalité d’existence que nous recevons de la dense épreuve vécue par l’Union Communiste nous impose de correctement transmettre l’héritage de l’authentique tradition communiste intégrale :
RECONSTRUIRE LES ARMES DE CLASSE DU PROLÉTARIAT RÉVOLUTIONNAIRE !
DÉSERTER TOUS LES CAMPS GOUVERNEMENTALISTES DE TOUTES LES DROITES ET DE TOUTES LES GAUCHES DU CAPITAL !
Ni palestinisme, ni israélisme, ni ukrainisme, ni russisme, ni rien de rien sur le terrain pourri de la décadence des embrigadements de l’espace-temps capitaliste !
À bas tous les cadastres aliénatoires de la raison marchande !
Ni Macron ni personne ! Contre toutes les pègres étatiques de l’immondice marchande, partout et toujours imposer la solution à zéro État !
Le prolétariat ne doit admettre aucune médiation entre lui et le mouvement de la révolution par lequel il s’abolit, donc aucune autre réalité que le propre mouvement de sa complète séparation d’avec le Capital, et de sa propre négation. Par conséquent, l’auto-abolition du prolétariat réalisera dans la même dialectique la liquidation de tous les rackets syndicaux et politiques, lesquels devront, face au prolétariat révolutionnaire surgissant, s’unifier objectivement en un seul mouvement de tyrannie sans mesure : celui de la contre-révolution universelle du Capital.
Avec le dénouement de la crise finale de la loi de la valeur, va émerger la fin de la démocratie, la fin de la politique et de son ultime contenu : le spectacle de la représentation obligatoire du faux omni-présent…
En héritage vivant de nos camarades de l’Union Communiste, nous disons et redisons donc ; Que Vive la Guerre de Classe du Prolétariat contre tous les Partis et Syndicats de la planète-marchandise et pour un monde sans exploitation ni aliénation !
INVARIABLEMENT ET À JAMAIS… VERS LA COMMUNE UNIVERSELLE POUR UN MONDE SANS ARGENT, SANS SALARIAT, NI ÉTAT !
GUERRE DE CLASSE
TUMULTE 2025

