Mais, par-delà la question si mal posée des retraites, une gigantesque colère prolétarienne monte cependant des tréfonds de la réalité historique de la crise du Capital…

Les syndicats sont débordés par leur base…
BFM, 21 décembre 2019

Grève : la base durcit le mouvement…
CNews, 24 décembre 2019

Au lieu du mot d’ordre conservateur: “un salaire équitable pour une journée de travail équitable”, il faut inscrire… le mot d’ordre révolutionnaire: “Abolition du salariat”.
Charles Marx, 1865

La crise du Capital total réalisé est bien la crise totalement réalisée du Capital…

Le spectacle démocratique de la révolution mondialiste du Capital est une mystification totalitaire tous azimuts qui a d’abord pour fonction de faire oublier que toute la vie concrète est désormais sous contrôle de la falsification marchande généralisée, exceptée la tendance historique à toujours voir renaître – malgré tout ! -l’autonomie prolétarienne en tant que lutte de classes radicale contre la liberté despotique du profit.

 Ainsi, on a le mondialisme des fourberies de Davos pour les racailles bancaires les plus traditionnelles et l’alter-mondialisme des perfidies de Porto Allegre pour les crapules sociétales les plus modernistes. Mais, l’un comme l’autre ne font finalement qu’assumer des rôles complémentaires que Wall Street, l’ONU,  l’OTAN, l’OMS et tous les cénacles putrides de la fausse existence leur ont attribué en fonction des clientèles à rassasier… L’un et l’autre, en tant qu’expressions du marché spectaculaire de la domestication ne sont là que pour mettre en avant le libre-échange universel des marchandises dont l’homme n’est plus là que le dernier appendice circulatoire chosifié…Les multinationales de la dévotion financière font de la sorte promotion du progressisme infini de la valeur d’échange par le biais de toutes leurs succursales pourries, de toutes les droites et de toutes les gauches de la mutilation humaine lesquelles n’ont qu’un seul et unique ennemi ; l’identité historique et enracinée du prolétariat combattant contre le si triste bonheur commercial…

Pour que la république capitaliste de la démocratie marchande puisse continuer à nous écraser, il faut qu’elle nous enferme dans l’idiotisme de la revendication arc-en-ciel féministe, immigrationniste et homosexualiste du maintien de l’ordre de la consommation sans fin… Ainsi, la grève actuelle officielle est-elle une manipulation étatique du maintien de l’ordre capitaliste qui utilise la colère prolétarienne montante pour mieux l’anesthésier dans la tyrannie de la religion obligatoire du capitalisme vert de la nouvelle rentabilisation du monde avant de pouvoir tenter de la liquider…

Comprendre la lutte de classe du prolétariat réel, c’est, comme l’aurait dit Hegel, essentiellement dé-masquer les ruses de l’impérialisme mondialiste de la crise du Capital…

L’anti-racisme des discriminations positives du Capital en recherche de main d’œuvre souple et consommatoire facile, le féminisme nombriliste des nouvelles cheffes d’entreprise, le fétichisme solipciste de la marchandise LGBTQ et compagnie et les fadasseries de l’écologisme financier forgent la centralité aliénatoire de la révolution des diversités abruties et des fantasmagories novatrices du nouvel ordre mondial de la spéculation… L’on comprend dès lors que le vieux mâle blanc classique, hétérosexuel communard de juin 1848, de mai 1871 et de mai 1968 doive là disparaître dans l’écriture inclusive de l’hébètement libre-échangiste mondialisé… Pourtant, des Gilets Jaunes à l’agitation insoumise des cheminots, partout des prolétaires in-subordonnés viennent dire NON à ce programme policier en considérant qu’ils n’ont pas encore prononcé leur dernier mot d’in-discipline profonde…

 Toutefois, il faut comprendre que les saloperies et puanteurs infinies du capitalisme ne sont pas à attribuer à telle ou telle forme particulière de rapports de production capitalistes, mais à l’essence profonde de ces rapports en eux-mêmes. Ce à quoi nous assistons aujourd’hui, c’est là, tout simplement, à la crise historique de la valeur d’échange cataclysmique, avec ses agressions répétées contre les salaires et les conditions de travail qui en découlent en tout lieu et en tout instant avec la dislocation de toutes les prestations sociales, c’est l’empirement constant de la cassure socialo-territoriale entre la France périphérique du prolétariat récalcitrant mis à l’écart et les métropoles privilégiées du mondialisme servile avec leurs banlieues clientélisées… Ce sont les guerres permanentes que l’impérialisme géo-politique de la loi de la valeur mène par de multiples procurations terroristes étatiques déguisées et insidieuses… Ce sont les conséquences logiques et inévitables du système commercial de la crise du spectacle de la marchandise qui, même s’il était mieux administré, ne prendrait pas un autre chemin car il n’existe pas d’autre choix que celui de la prostitution marchande universellement et constamment réagencée et aggravée. C’est donc bien exclusivement la nature de merde du capitalisme qui produit par nécessité incontournable l’ensemble de ces effets abjects, monstrueux et in-nombrables.

Sur ce terrain, les directions policières des centrales syndicales subventionnées du gouvernementalisme  paniqué savent fort bien que les échéances les plus déterminantes arrivent… Et elles auront de plus en plus de difficulté à garder le contrôle d’un mouvement prolétarien de plus en plus débordant, incisif et in-subordonnable…Un an après le début du surgissement des Gilets Jaunes, les multiples grèves qui émergent aujourd’hui, expriment bien plus qu’une simple contestation de la casse du système des retraites… Elles viennent dire, sous des formes diverses et variées, que le temps de la lutte des classes est en train de revenir indocilement pour s’installer dans une longue durée percutante et acérée et que toutes les mafias politiques du spectacle de la marchandise auront bien du mal à pouvoir éteindre l’incendie social généralisé qui se prépare pour demain.

A l’époque de la domination totale de la marchandise cosmopolite, mis à part quelques très rares espaces de critique radicale quasiment inconnus de tous, il n’existe plus d’ouverture d’envergure à la compréhension historique totale – et donc de force historique susceptible de produire une alternative pratique et théorique à la reproduction thanatique infinie d’un monde cadavérique, de prédation et sans autre avenir que celui de la chosification interminable sans cesse réaménagée. Les réactions de rage sauvage, comme celles qui se sont exprimées pendant l’année 2019 avec les Gilets Jaunes, et qui sont en train de s’étendre partout sous des formes nouvelles, multiples et innombrables ont certes mis en perspective le retour de l’instinct de classe mais pour que la crise sans fin du capitalisme achevé rende enfin possible la transformation de cette tendance en puissance de conscience véritable, il faudra que l’absence de solution à la décadence de l’économie-monde devienne pleinement et visiblement intelligible.

 Cette dimension historique de fermentation désormais potentiellement in-gérable et qui augmente partout signe d’abord l’absolu échec de l’économie politique de la fausseté marchande à pouvoir résoudre les problèmes crisiques de la société de l’exploitation et à proposer quoi que ce soit pour y remédier… Mais c’est exclusivement lorsque l’absence de perspective capitaliste d’ensemble deviendra pleinement remarquable que tout là alors pourra ad-venir humainement car il n’ y aura point, à cet instant, d’autre issue que la grève sauvage généralisée hormis la guerre des marchés qui conduit à la guerre militaire et à la précipitation de tous les chaos financiers, terroristes et immigrationnistes qui font manœuvre planétaire pour les grandes manipulations étatiques de la tyrannie de l’argent.

La crise des Gilets Jaunes ayant fait enseignement, la classe capitaliste s’alarme toujours davantage du fait que les surgissements des prolétaires les plus dépourvus puissent s’auto-organiser radicalement par delà les cordons sanitaires de la contre-révolution syndicaliste relayée par toutes les gauches et extrêmes gauche du Capital… A l’heure où, après des décennies de sabordage et de démolition, la crédibilité syndicale est au plus bas, toutes les centrales étatiques de l’emprisonnement réformiste sont donc contrainte de devoir simuler, de manière pressante, le spectacle d’un succès syndical fictif. Ainsi, en prolongement de la mise en scène d’une forte mobilisation syndicale accompagnée d’une fausse reculade gouvernementale suivie de grandes palabres capitalistes soliloquantes débouchant explicitement sur une nouvelle détérioration des retraites, acceptée expressément par certains syndicats et trompeusement décriée par d’autres, la mystification sociale se réorganise… Il faut que toutes les polices syndicales de la marchandise puissent ainsi crier médiatiquement à la victoire partielle pour cacher la capitulation totale réelle et ainsi faire passer ultérieurement toutes les autres attaques programmées par la crise intensive du taux de profit… De la privatisation du rail à la désintégration de l’hôpital public en passant par mille privatisations paramétrées, la guerre sociale tous azimuts est bel et bien enclenchée par l’État sous dominance de la Commission européenne de l’Otan pour démanteler l’assurance-chômage, l’assurance-maladie et toutes les zones de la sur-vie humaine encastrée dans l’abondance de la misère…

En fait, les appareils syndicaux – sous perfusion budgétaire étatique – ont seulement ici pour fonction de canaliser et de diriger le mouvement pour le limiter, de manière à le contrôler, afin de le dévitaliser et de la sorte éviter que le prolétariat ne passe de la lamentation réformiste à l’auto-mouvement réfractaire pour torpiller sa dynamique et le vendre du mieux possible au Capital et à l’État.…

En négociant par petits tronçons et secteurs séparés, les appareils syndicaux et leurs larbins gauchistes prostituent et sabotent la possibilité même de la réalité de la grève générale qui, d’ailleurs, a justement été conçue en sa caricature présente comme son anti-thèse en tant qu’elle n’aboutit de fait qu’à une extension d’espaces pré-cloisonnés contre-révolutionnairement… Ainsi, le mouvement social encadré de toutes parts a été artificiellement étendu au travers des barbelés syndicaux de toutes sortes, de manière compartimentée, périmètre professionnel par périmètre professionnel, en ayant bien entendu toujours été envisagé à l’inverse d’une véridique grève générale interprofessionnelle reconductible de tous les prolétaires ( au travail comme au chômage ! ). De cette manière, la classe ouvrière à été découpée en segments solitaires sans liaison pour préparer les diversions orchestrées de la journée sans issue du 5 décembre ainsi que de toutes celles qui lui ont fait suite pendant que les marchandages bureaucratiques déguisés et codés avec le pouvoir se sont mis en place pour briser la mobilisation de l’intérieur. On le voit ainsi dans tous les secteurs et pour toutes les catégories, les gros bonnets syndicaux sont tous reçus, furtivement ou ostensiblement par les représentants gouvernementaux. Tous pactisent et traficotent dans le dos des prolétaires. Tous se sont mis à table dès le début et comme toujours puisque c’est là leur fonction organiques de misérables chiens de garde du Capital…

Comment comprendre le vrai sens de la manigance des structures syndicales de tous bords, qui s’étant toujours prononcées contre le principe de la grève générale illimitée considérée comme irresponsable, puissent aujourd’hui se présenter comme à son initiative ? En vérité, tous les signaux sociaux en France sont dorénavant passés au rouge vif et les appareils syndicaux de l’État en décomposition ne peuvent supporter l’idée que les hospitaliers, les cheminots, les ouvriers de l’automobile, de l’énergie ou des transports, les pompiers, les paysans et les artisans prolétarisés, s’engagent sur la voie de la grève sauvage bloquante comme l’on fait récemment les cheminots incontrôlables du technicentre de Châtillon.

Rien dans la phase de décomposition économique et sociale actuelle n’alarme tant les policiers syndicaux épouvantés et les dirigeants gouvernementaux terrifiés que de voir réapparaître l’exaspération prolétarienne auto-organisée, qui décide elle-même du moment de ses actions, de ses buts et des moyens à engager, en total refus de la compromission, de la soumission et de la gesticulation réformiste.

La seule chose qui fasse trembler le vieux monde de la dictature démocratique du travail et de l’argent, c’est l’auto-mouvement d’une véritable action de masse des prolétaires laquelle ne peut avoir lieu que si, à la base, ces derniers s’organisent par eux-mêmes et pour eux-mêmes en comités de base maximaliste et se coordonnent subversivement localement, régionalement et nationalement comme ont commencé à le faire les Gilets Jaunes les plus récalcitrants et comme cela a déjà été entrepris dans plusieurs hôpitaux publics et dans certains dépôts de cheminots…

Évidemment, les média n’ont pas cessé de disserter à propos de cette pitoyable « convergence » commerciale des luttes entre syndicats et Gilets Jaunes afin de mieux noyer l’ensemble en un lamentable cortège mortuaire revendicativiste qui permettrait d’étouffer progressivement les flux d’effervescence ouvrière… Tout cela n’a qu’un objet, aider les syndicats et leurs relais gauchistes à consigner la lutte sur le terrain débiliste du sociétal pro-immigré-bobo-homo-écolo du capitalisme verdoyant afin que le vieux fond communard des gaulois réfractaires ne puisse en revenir à vouloir ordonner l’autonomie révolutionnaire contre l’argent et l’État…

En la période actuelle de crise généralisée de la société du spectacle marchand, les Gilets Jaunes expriment fondamentalement la France périphérique du salariat et péri-salariat du privé déjà totalement démuni pendant que les grèves de cette fin-décembre représentent, elles, celles des derniers bastions du public et du para-public désormais en situation d’être à leur tour paupérisés et démontés par la logique de l’américanisation bruxelloise du monde…La seule possibilité de liaison véritablement organique entre ces deux mondes décalés de l’hétérogénéité prolétaire étant exclusivement de casser l’infiltration gaucho-gauchiste de la marchandise en leur sein en brisants les cordons sanitaires des syndicats, des partis et des sectes de la Sainte-Alliance capitaliste de l’anti-racisme, et du LGBTQ-écologisme qui élabore le cœur stratégique des grands divertissements de la contre-révolution de la servitude sans fin… 

Les journées d’in-action lamentable sans cesse répétées et ponctuées de déplorables processions de troupeaux-sandwich affublés d’auto-collants syndicalistes minables sont là pour esquinter et user l’effervescence gréviste… Le spectacle de la justification mensongère a donc dû déplacer le malaise ressenti face à l’étirement stérile d’un conflit social préfabriqué vers l’impasse théâtralisée de la simple préservation des médiocres acquis…Ainsi, se sont imposées les transactions masquées et perverses entre le gouvernement de la crise capitaliste et ses propres appareils syndicaux lesquels jouent aux interlocuteurs de fausse opposition tout en défendant leurs propres privilèges corporatifs réels tournés tout entier notamment vers le magot des  millions des comités d’entreprise d’EDF, de la SNCF ou de la RATP…Rappelons du reste que lorsque les annuités du privé sont passées en 1993 de 37,5 ans à 40, aucune structure syndicale huppée du secteur public n’est naturellement venue s’agiter pour mobiliser en faveur du prolétariat du secteur privé…

Les notabilités syndicales du Capital peuvent faire mine de répondre au mécontentement montant du prolétariat en allant à sa rencontre pour mieux le dompter dans des imbroglios d’unité intersyndicale plaintive relayés par des AG inter-catégorielles muselées et arrangés avec l’aide des rabatteurs gauchistes qui valorisent l’idée de promenades syndicales durcies, il s’agit toujours de démoraliser les prolétaires afin de trouver la meilleure solution pour aller vite terminer la grève. Cependant dans la phase présente de décomposition sociale, il sera de plus en plus difficile à la gauche et à l’extrême gauche du Capital moribondes d’avoir un contrôle opérant durable sur le déroulement de la lutte puisque celle-ci risque à terme de devenir massive. Une fois en mouvement, même encadré par les professionnels de toutes les gendarmeries mobiles du syndicalisme, le prolétariat se rend néanmoins compte de sa force de classe et il saisit parfaitement à quel point celle-ci – à mesure qu’elle se déploie – épouvante la classe capitaliste et tous ses relais. Dans la période historique que nous rencontrons et en prolongement du soulèvement des Gilets Jaunes et malgré le beau rôle totalement factice dévolu par le spectacle médiatique aux dispositifs d’encadrement syndicaux, la méfiance prolétaire face aux manœuvres et intrigues de toutes les centrales demeure prépondérante… C’est ce qui explique pourquoi toute la décomposition gauchiste trotsko-libertaire tient un langage d’apparence critique envers les bureaucraties mais pour mieux soutenir les appareils qu’elle rêve d’investir afin d’en fabriquer les écoles de nouveaux chefs.. Ainsi, le gauchisme de la marchandise racole derrière les états-majors syndicaux de l’État avec pour seul projet de tuer la désobéissance en la métamorphosant en simple réformisme extrême

Si le mouvement actuel ressemble pour une large part à celui de 1995 lequel avait finalement effacé toute possibilité d’envergure de retour du mouvement social pour plusieurs décennies, le développement de la crise sociale a fait beaucoup bouger les choses et même si la radicalité et l’anti-syndicalisme ne sont pour l’instant qu’encore embryonnaires, incertains ou sporadiques, on voit cependant toute la difficulté pour la force publique syndicale d’enfermer la dynamique collective dans une simple somme rétrograde de soumissions corporatistes… Dès lors, l’issue va de soi… Dans la perspective dialectique du déterminisme historique des délabrements financiers et industriels ; ou le Capital parvient à enfermer la grève dans une juxtaposition de conflits sectoriels, ce qui permet aux partenaires syndicalo-gouvernementaux d’étouffer cas par cas le bouillonnement social, en privilégiant relativement les statuts des secteurs les plus vitaux de la reproduction capitaliste, ou l’aspect sectoriel et la grève défensive des flics sociaux vole en éclats sous le poids d’une dynamique offensive qui tourne le dos au passé et à toutes les syndicraties capitalistes de préservation du bagne salarial…

C’est la crise accélérée du mode de production capitaliste qui amène l’ensemble des fractions syndicales et politiques du totalitarisme de la liberté du profit à apporter leur faux soutien empoisonné à la tendance historique actuelle vers la généralisation des luttes pour mieux en contrôler le développement et ainsi pouvoir en abîmer et neutraliser le déploiement.

Le Capital est en crise gigantesque, non seulement en crise financière et monétaire en raison d’une saturation de tous les marchés planétaires et du délire systémique d’endettement qui s’en est ensuivi partout mais d’abord parce qu’il se rapproche dangereusement de sa zone historique d’auto-invalidation en raison de cette inéluctable tendance à la baisse du taux de profit qui le conduit à la mort quand la domination totalement réalisée de sa logique dissout totalement la logique réalisée de sa domination. La longue croissance fictive des dernières années du siècle passé a partout contribué à augmenter la pression sur les gouvernements et le patronat pour qu’ils rationnent intensivement les commodités salariales insidieuses issues de la reconstruction d’après guerre.

De longues décennies de refluements, de grèves échouées, découragées, morcelées ou bousillées dans un perpétuel bourrage de crâne sur les joies marchandes du totalitarisme démocratique sans frein, n’ont pas mis un terme à la lutte historique des classes. La Vieille Taupe des profondeurs vitales n’a pas cessé d’œuvrer dans l’âme des terres de la belle et vraie vie…Les Gilets Jaunes ont marqué le début d’un grand réveil..  Par conséquent et à l’inverse de toutes les crétineries sociologiques de l’abrutissement universitaire et médiatique qui nous expliquaient que le prolétariat avait disparu, même si elle se trouve encore endiguée et orientée derrière les ballons, banderoles et boniments syndicaux, l’exaspération de classe demeure là, bien porteuse de lendemains anti-politiques déterminés… La classe capitaliste n’a plus les moyens d’accorder des réformes redistributives ni de berner la classe ouvrière avec des promesses électorales convaincantes. Par suite, il deviendra de plus en plus frappant que lorsque les syndicats encadrent des grèves pour les discipliner, ils ne le font bien sûr aucunement pour conforter la classe ouvrière vers son homogénéisation historique d’émancipation mais pour l’exact opposé de subordination… Alors, il conviendra bien de vérifier à l’avenir que la force d’une lutte de masse est proportionnelle à son combat visant à expulser ces derniers de son propre mouvement.  

La fonction des syndicats, marchands officiels de la force de travail exploitée, lorsque survient la grève et plus encore la grève générale, c’est d’abord de trouver le moyen d’en sortir au plus vite pour que le prolétariat mystifié, dévié et contenu puisse enfin retourner rapidement à l’ouvrage serviliste de la production capitaliste.

Animer nous-mêmes nos luttes sur le terrain de la vie humaine reconquise à l’encontre de toutes les forces de la mort capitaliste qui transforment nos existences en simples points de calcul, de rentabilisation travailliste, d’hospitalisation ou de retraite, c’est dire que notre lutte de classe pour un monde sans argent ni domination, ne vise pas à geindre, négocier, moderniser ou améliorer car l’on ne peut pactiser avec le diktat de la quantité, de l’illusion et de la domestication …

Nous refusons la réforme des retraites mais, en affirmant cela, nous savons du même coup  que nous ne voulons d’aucune réforme d’aucun espace capitaliste, que cela concerne l’électricité, les télé-communications, le Rail, l’Hôpital, l’industrie automobile et tout le reste…

Il n’existe pas de lutte des classes pure, linéaire et rapidement révolutionnaire…C’est par une dialectique de longue durée contradictoire et difficultueuse que le réformisme s’abolit lui-même lorsque la possible reproduction réformatrice du Capital ne parvient plus à reconduire ses conductions. La révolution sociale est le moment ultime de tous ces flux et reflux par lesquelles le prolétariat se cherche et finit par se trouver enfin en son auto-abolition historique quand le spectacle de la crise marchande devient justement ultime en raison du fait déterministe qu’aucune restructuration supérieure ne peut plus être envisagée…

Les moments historiques qui viennent en cette année 2020 qui s’annonce brûlante seront décisifs précisément parce qu’après la dialectique de rétrogression des Gilets Jaunes et des grèves actuelles, l’essor de toute autre chose s’engagera alors à pouvoir prendre potentiellement naissance…

A quel moment le mouvement social pourra t-il déboucher sur une véritable crise révolutionnaire à l’échelle mondiale ? Tout simplement lorsque la crise historique du taux de profit le permettra mais en ce seul sens que cette crise – par delà les simples problèmes de rentabilité capitaliste – sera d’abord la crise du taux de l’exploitation, la crise de l’humanité aliénée dans l’implication réciproque devenue impossible entre le prolétariat et la marchandise…Et là comme l’avait fort bien prévu Marx, la France, éclaireur séditieux de l’Europe montrera la voie au reste du monde, en renouant le long fil du temps communeux vers un monde sans argent ni État…

 A bas toutes les rénovations de la prison salariale et étatique !

A partir du 5 décembre et de tout ce qui a fait suite et de tout ce qui viendra après… Faisons émerger des comités d’auto-direction révolutionnaire vers la lutte de classe la plus extrémiste possible… Partons des  Gilets Jaunes pour aller au-delà, toujours plus loin et faire rejaillir la Commune insurrectionnelle contre l’économie et la politique… Auto-organisons-nous partout afin de localement, régionalement et nationalement faire survenir la Communauté de combat de l’auto-abolition du prolétariat ! 

Si nous le faisons, l’avenir de joie humaine en l’infini de l’Être est pour nous !

Sans cela, l’obligation de soumission est notre futur obligatoire d’assujettissement continu…

Notre vie ne veut pas se vendre et elle ne veut acheter aucune hallucination ou mirage pour s’empêcher de voir le réel … C’est de cela seul qu’il est question et c’est pourquoi nous disons Merde à tous les partis et syndicats…

Merde à toutes les idéologies, tous les États, synagogues, mosquées, sanctuaires et temples maçonniques de la marchandise et de la génuflexion…

Lançons-nous dans la grève générale radicale et illimitée ! Dehors les bureaucrates, bloquons tout !
Impulsons dans tous les lieux d’exploitation des Assemblées Générales souveraines vers l’insurrection maximaliste contre l’argent et l’État !
Mettons immédiatement en place des structures de solidarité, de grève et de coordination, de plaisir et de réjouissance ! 

A bas l’imposture sociétale et contre-révolutionnaire de tous les clowns bobo-écolo-homo-immigrationnistes et féministes de la captivité capitaliste sans cesse modernisée !

Vive la lutte de classe radicale du prolétariat révolutionnaire pour la liquidation universelle de la marchandise, du salariat et de l’État !

Vive la Commune universelle !

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