« Le syndicat est tout à fait inconcevable sans l’existence universelle du travail salarié qui, à son tour, présuppose celle du Capital. »

LES SYNDICATS CONTRE LA REVOLUTION

PERET et MUNIS

En cette dernière semaine d’octobre, seuls trois trains sur dix circulaient entre Paris et l’ouest de la France. Le blocage vient des deux cents cheminots du centre de maintenance des TGV de Châtillon qui ont spontanément cessé le travail hors du cadre légal du préavis obligatoire.

À l’origine du conflit, la fin d’un accord local, remontant à plusieurs années et qui assurait aux cheminots une dizaine de jours de repos supplémentaires.

En débat depuis plusieurs semaines, la situation sociale s’est brutalement exaspérée en débordant rapidement  les syndicats dont le jeu traditionnel de torpillage semble de plus en plus inacceptable aux yeux de la base des cheminots.

En fait et par delà l’écume des choses, nous assistons là à la genèse possible d’un début d’explosion contre la casse étatique de la SNCF et la démolition planifiée des retraites. Toutes les cliques syndicales du Capital  avaient pourtant longuement négocié depuis des mois et des mois pour saborder le mouvement de mécontentement par le biais notamment de la traditionnelle messe unitaire de l’étouffement  prévue pour début décembre.  Le cortège funèbre des manipulations étatico-syndicales réussira t-il ? Visiblement, cela pourrait être plus difficile que prévu en un temps où krach bancaire, explosion financière  et effondrement industriel tendent à pointer leur nez de manière assez insistante…

Ce n’est qu’un combat, souhaitons que dure et s’amplifie ce début !