κα τ φς ν τ σκοτίᾳ φαίνει, κα σκοτία ατ ο κατέλαβεν…

ΚΑΤΑ ΙΩΑΝΝΗΝ, I, 5

Et la lumière se fera voir jusqu’aux ténèbres alors même que les ténèbres ne pourront s’en rendre maître…

Evangile de Jean, I, 5 

Comme tous les autres grands mouvements révolutionnaires, le christianisme, c’est l’œuvre des masses…

Parmi quelles gens les premiers chrétiens se recrutèrent-ils ? Principalement parmi les fatigués et les chargés, appartenant aux plus basses couches de la population, ainsi qu’il convient à un élément révolutionnaire…

Et à partir de là, la crise [ dont parle l’Apocalypse …] est bien le grand combat décisif entre le monde du Divin et celui de l’Antéchrist…

Engels, A propos de l’Apocalypse

Nous vivons, aujourd’hui, l’époque de la domination totalement réalisée du capitalisme intégral dans les illusions établies de l’homme complètement réifié. Le système généralisé du fétichisme marchand est ainsi en train de mourir puisque, parvenu au maximum possible de son extension paranoïde, il ne peut plus dorénavant qu’étendre partout la crise terminale et cataclysmique de son auto-impossibilisation advenue. 

La compréhension réelle du monde nous impose d’abord d’aller toujours par-delà l’omniprésence de l’aliénation généralisée en affirmant sans cesse la joie de l’humain réfractaire à l’encontre de la civilisation du progrès de l’argent où tout conspire à liquider l’intelligence dans les tristesses incarcérées du quotidien de l’anti-qualité. L’existence domestiquée par la loi de la soumission spectaculaire et les prisons du langage scientifique de la valeur d’échange ont fusionné dans une spéculation planétaire où les Banques, les Maffias et les États répandent sans cesse le chaos monétaire et terroriste de l’incontrôlable logique du calcul et du bénéfice.

… La dynamique historique du spectacle mondial du fétichisme de la marchandise, qui transporte en elle toute la quintessence domesticatoire des siècles passés, à présent amenée à son paroxysme par la dictature démocratique de la valeur d’échange, est en train de porter à son summum la crise finale du capital fictif. Ce dernier, alors qu’il était censé frauduleusement régler la crise finale du taux de profit, a, par l’ampleur de sa surproduction spéculative, développé un tel imaginaire économique que l’indescriptible fictivation induite commence maintenant à voir s’effondrer tous les présupposés à partir desquels le mensonge de la vie fausse s’escrimait à dissimuler la vérité de la vraie vie.

Lorsque la reproduction des rapports capitalistes ne peut plus rien contenir d’autre que ce qui dissout leur propre production, le prolétariat ne contient immédiatement en lui-même que la seule production des rapports d’auto-dissolution de son identité prolétarienne et en même temps celle de son surgir cosmique comme communauté humaine de l’Être. Nous sommes dorénavant entrés dans cette phase historique ultime de l’humanité réifiée, celle où le monde de l’investissement du Capital va inaugurer le temps où le Capital ne parvient plus du tout à investir le monde.

Certes, rien n’est encore joué quant à la seule alternative qui marquera l’issue de l’actuelle décomposition du spectacle fétichiste de la marchandise : Troisième Guerre mondiale ou Révolution Communière, puisque tout procédera de l’objectivité réalisable du niveau de dés-obéissance ontologique du prolétariat universel, lequel dépendra génériquement du seuil alors atteint par la crise de l’implication réciproque entre Travail et Capital en ce que cette dernière est le nouer de la relation dialectique qui possibilise et im-possibilise à la fois l’exploitation. Mais, pour la première fois dans la chronologie du déroulement d’ensemble de la société de l’échange – et c’est ce qui indique tout le résolutif de la question dans le proche devenir des choses –, la contradiction valorisation/dé-valorisation qui façonne le ressort-amplification de l’omnipotence de l’argent est en train de se trans-muer en exténuation-écroulement du règne argentier en tant que tel. 

Commentaires sur l’extrême radicalité des temps derniers…