Guerre de Classe présente : Critique de l’actualité et des temps présents d’avril 2021, avec pour sujet : Contre le faux omni-présent de la marchandise infinie : Saisir le temps radical de la grève sauvage qui va revenir…

Intervenants : Charles, Michel et Francis Cousin

La musique : Saint-Saëns : Concerto pour piano et orchestre n°2


La révolution en tant que telle – comme renversement du pouvoir établi et en tant que dissolution des conditions anciennes – est un acte politique. Or, sans révolution le socialisme ne peut devenir réalité. Cet acte politique lui est nécessaire dans la mesure où il a besoin de détruire et de dissoudre. Mais là où commence son activité organisatrice, là où se manifeste son propre but, son âme, alors le socialisme rejette justement l’enveloppe du politique…

Marx, Gloses critiques en marge de l’article Le roi de Prusse et la réforme sociale

La domination du Capital a créé à cette masse une situation commune, des intérêts communs. Ainsi cette masse est déjà une classe vis-à-vis du Capital, mais pas encore pour elle-même. Dans la lutte, dont nous n’avons signalé que quelques phases, cette masse finit par se ré-unir, ainsi, elle se constitue en classe pour elle-même. Les intérêts qu’elle défend deviennent alors des intérêts de classe.

Marx, Misère de la philosophie

Les communistes ne s’abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l’ordre social passé. Que les classes dirigeantes tremblent à l’idée d’une révolution communiste ! Les prolétaires n’y ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner.
PROLÉTAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS !

Le Manifeste Communiste


L’ouvrier typographe de la Commune de Paris savait mille fois plus et mille fois mieux que le premier des pontes universitaires contemporains dont la prétention en connaissance faussée n’a d’égale que sa suffisance en flagornerie réelle.

Aujourd’hui, la « culture » Rap est la marchandise vedette de l’abrutissement spectaculaire par lequel l’aliénation des banlieues se signale comme image sociale phare de la consommation du vide spirituel sidéral.

On comprend dés lors que Monsieur Thiers ait fait fusiller les communards et qu’en revanche toutes les fractions capitalistes contemporaines s’emploient depuis des années à protéger et excuser les délinquances exotiques tout en finançant et mettant partout en scène l’abêtissement spectaculaire de millions d’adolescents par le biais de styles « musicaux » dont l’indistinction n’a pour résultat que le décervelage massif et l’absence totale de tout sens critique.

Ce que pudiquement le spectacle de l’indistinction appelle les « quartiers » a été depuis longtemps laissé en jachère par les pouvoirs publics qui les ont loué gratuitement à des pouvoirs privés d’autant plus sordides que la barbarie qui y prévaut est médiatiquement et systématiquement réécrite par la publicité et le pouvoir qui en fait le comble du non-conformisme.

Mais là, il faut nécessairement aller jusqu’au bout de l’approfondissement distinct de l’indistinction telle que cette dernière entend justement proscrire toute distinction de l’approfondir. Il est inexact de dire que depuis des années, une répression policière particulièrement implacable sévirait dans ces zones spécifiques.

C’est même d’une certaine manière, le contraire qui s’y passe dans l’apparente paradoxalité de l’indistinction: le désistement spectaculaire de l’État au profit de voyoucraties locales, l’acceptation de territoires de non-droit central au bénéfice de territoires à règles spéciales dans lesquelles la police, les pompiers et les médecins ont depuis longtemps été dispensés de s’aventurer.

C’est la concession étatique au privilège non-étatique dans ce spectacle d’aménagement des territoires de l’indistinct où la marchandise délègue ses pouvoirs là où la généralité du grand trafic préfère mandater directement la particularité des petits trafiquants afin de mieux aménager le spectacle général de l’unité aliénatoire.

L’INTERNATIONALE, CRITIQUE DE LA SOCIÉTÉ DE L’INDISTINCTION, 2007