« La démocratie est une contradiction dans les termes, un mensonge, et, au fond, une pure hypocrisie -une théologie, comme diraient les Allemands. Et cela vaut, à mon avis, de toutes les formes de gouvernement. La liberté politique est un simulacre et le pire esclavage possible ; cette liberté fictive est le pire asservissement. Il en va de même de l’égalité politique : c’est pourquoi, il faudra réduire en pièces la démocratie aussi bien que n’importe quelle autre forme de gouvernement. » Engels, 1843. Progrès de la réforme sociale sur le continent.

L’État et la tyrannie de l’argent sont les deux faces d’un même monde, celui de notre emprisonnement dans le marché des lois adéquat aux lois du marché. Les institutions ne sont pas de simples outils neutres. La prise du pouvoir d’État ou la mise en œuvre de référendums d’initiative citoyenne ou populaire ne peuvent être autre chose que des artifices illusoires pour faire croire trompeusement que l’on change la société sans en réalité y toucher. La politique faisant ici semblant d’encadrer et de réguler le social et l’économie alors qu’au contraire, le mensonge politique doit être considéré avant tout comme une activité spécifique de l’activité sociale de notre dépossession elle-même. Les rapports sociaux entre les individus passent d’abord par le travail et l’argent. Les interventions de l’État et toutes les politiques se réduisent toujours à des mises en forme des contraintes obligatoires du monde du profit illimité. Avec la crise économique accélérée, l’État ne peut être que le gestionnaire du désastre capitaliste sans fin. Le vrai changement social ne passe pas par l’État, par des réaménagements constitutionnels ou des bricolages référendaires mais par une rupture radicale avec les mystifications institutionnelles, la duperie de la représentation et les supercheries de la délégation pour inventer de nouvelles formes d’interventions directes émancipées de l’absolutisme de l’argent.Le formalisme, le narcissisme et toutes les chefferies inavouées des assemblées générales du bas singent invariablement le pourrissement et la corruption de celui des assemblées parlementaires formalisées en haut. La société demeure là continuellement perçue comme une collection d’individus séparés. Les décisions collectives sont considérées comme une simple addition disparate de décisions individuelles. Les simulations et simulacres de la démocratie directe peuvent s’accommoder de laisser s’exprimer un flots d’opinions individuelles avant de les canaliser et les cadrer afin de déléguer la prise de décision à quelques responsables familiers de la jacasserie inconsistante. A l’heure où tous les rackets politiques, de l’extrême droite à l’extrême gauche du Capital, appellent au calme, à l’organisation, à la négociation et au retour à l’ordre de la servitude tranquille, Il faut insister sur le fait que la lutte des Gilets Jaunes, si elle ne veut pas mourir, ne doit surtout pas se réduire aux problèmes de modes d’organisation en se transformant en force supplétive politique ou para-politique d’un monde en train de disparaître. La victoire des humains sur les barrages doit barrer la route à tout ce qui aménage le présent de l’in-humain et doit exclusivement ouvrir de nouvelles possibilités individuelles et collectives pour permettre le surgissement de l’auto-émancipation non pas sur le terrain syndical et politique de l’amélioration de la misère mais sur celui de son nécessaire dépassement…

RIC, RIP et autres épiceries politiciennes de rechange constituent un PIEGE FATAL du SYSTEME pour TUER le MOUVEMENT…

REFUSONS D’ECOUTER LES POMPIERS SOCIAUX QUI VEULENT LIQUIDER NOTRE INSUBORDINATION !


NOUS N’AVONS RIEN A NEGOCIER, NOUS VOULONS SIMPLEMENT AMPLIFIER LA FORCE IRRECUPERABLE DE NOTRE SOIF DE VIVRE…