ἀπιστίῃ διαφυγγάνει μὴ γιγνώσκεσθαι.
L’absence de fermeté en la conscience est un reculer pour ne point avoir à savoir.
Héraclite, Fragments
La conscience serviliste est dans l’angoisse, non pour telle ou telle chose ou pour tel ou tel évènement – mais pour la totalité de son es-sence; puisqu’elle éprouve là la crainte essentialiste de la mort qui exprime la maîtrise absolue. En cela, elle se trouve dissoute intérieu-rement, et parcourue de part en part par le frisson jusqu’à voir trem-bler tout ce qui la fixe…
G.W.F. Hegel, La Phénoménologie de l’esprit, « Vérité de la certitude de soi-même »
… dans l’action du servilisme, elle s’accomplit alors effectivement ; elle abolit tous les moments singuliers de son attache à l’ex-ister na-turel, et élimine celui-ci en le travail de la soumission partout activée…
C’est pourquoi l’homme, en tant qu’être objectif sensible, est ici un être qui souffre et comme il est un être qui res-sent sa souffrance, il est un être passionné. La passion est ainsi la force essentielle de l’homme qui tend énergiquement vers son objet.
Marx, Manuscrits de 1844